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ÊTRE DISCIPLE DE L'HOMME OU DE JÉSUS-CHRIST?

Version originale anglaise: www.letusreason.org

 

Selon International Churches of Christ, (Les Églises Internationales de Christ) personne ne peut être un disciple par lui-même.  Chaque personne doit se soumettre à une autre dans le processus du discipolat.  (Judy Weger/Chris Fuqua, Faith and Convictions, audio tape, San Diego) « …vous devez écouter vos leaders, ils veulent vous aider.  Votre attitude prouvera si vous avez un cœur de disciple ou non. »

Le membre se fait dire que ses leaders désirent le meilleur pour lui et qu'il est en route vers le succès.  Le leader doit être obéi sans questionnement, même lorsque son avis est erroné.  Des commandements sont considérés comme des « conseils » de la part des leaders, mais il est entendu que le membre leur obéisse dans le but de plaire à Dieu.  Obéir est considéré comme une « question de cœur ».  Si un membre ne suit pas le conseil donné, il se fera dire qu'il a un esprit d'indépendance, ce qui n'est pas acceptable à Dieu.  De plus, ils s'acharnent à lui démontrer qu'il est orgueilleux et rebelle s'il n'obéit pas.  Des versets bibliques sont sortis hors contexte ou exagérés dans le but de faire passer le message.  Ce faisant, la confidentialité des confessions de péché peut être perdue. 

Pendant le processus, si le membre ne démontre pas une obéissance complète au leader, il sera méprisé et sera rendu coupable de ne pas s'être soumis.  Cette situation peut s'appliquer dans toutes sortes de domaines de la vie du membre, aussi bien les vacances, les fréquentations, la scolarité ou le temps investi pour le Royaume.  En résumé, presque tout dans la vie du membre devient assujetti à l'approbation du dirigeant.  Alors le membre peu enthousiaste se soumettra ou n'aura aucune paix.  Il finira par quitter ou entrer dans le moule – il n'y a pas d'entre deux.  Cependant, si un disciple pense de quitter International Church of Christ, sa décision sera connue et il sera catalogué comme « abandonnant Dieu ».  Ceci amène beaucoup de culpabilité mais c'est la méthodologie utilisée pour amener les gens à se soumettre aux dirigeants dans ce mouvement. 

Même les leaders doivent se soumettre à l'autorité dans ce discipolat.  Un couple, qui étaient des leaders, ont partagé avec moi ce qui est arrivé lorsqu'ils ont été en retard à l'assemblée à quelques reprises.  Ils se sont fait poser les questions suivantes : « Que faites-vous? » ou « Pourquoi arrivez-vous en retard? »  On leur a demandé de réviser les dernières vingt-quatre heures de leur emploi du temps et de répartir le temps en blocs de quinze minutes.  Ils se sont fait dire d'obtenir des conseils sur leur cédule afin de voir où ils ne géraient pas bien leur temps.  Ceci est une procédure standard dans ce mouvement et c'est un seul des nombreux exemples qui démontre à quel point les leaders s'ingèrent dans les affaires d'autrui, contrôlant les gens au moyen de leurs méthodes disciplinaires afin, disent-ils, d'aider les membres à devenir de meilleurs disciples de l'église. Le discipolat est tellement intégré – comme l'essence l'est au moteur du mouvement – que cette méthode doit être mise en pratique au sein du mariage.  Selon eux, « sans le discipolat, vous ouvrez votre mariage à Satan. » (Dave et Judy Weger, San Diego, 1991).

McKean a dit “Personne ne peut y arriver seul.  Tous ont besoin de discipolat sur une base régulière.  Si vous êtes un disciple de Dieu jusqu'à votre mort, vous êtes un disciple de quelqu'un d'autre jusqu'à votre mort. » (« Pourquoi résistez-vous au Saint-Esprit? » McKean, 1987).

Chaque disciple déverse sa propre personnalité dans son disciple.  Les leaders de zones entraînent leurs disciples qui, à leur tour, font de même.  Un membre peut être entraîné à être un disciple très dur et strict ou très dévoué et parlant doucement.  En général, la tendance est de produire des disciples plus stricts animés d'un zèle intense et de dévouement pour l'assemblée.  Ceci explique pourquoi on retrouve tant de conformisme dans ce mouvement, même s'il s'y trouve différents degrés de dévouement.

On dit que l'imitation est la meilleure forme de flatterie alors on peut dire de ce mouvement que toute sa structure de discipolat n'est que de la flatterie en action.  Considérez ces citations venant de leur part :

(Randy Haragan, La Maîtrise de soi et la persévérance, audio tape, 1991). « Voici une chose que vous devez savoir.  Si vous n'imitez pas quelqu'un, vous êtes stupide…si vous êtes un disciple, un élève et que vous n'imitez personne, vous ne réussirez pas.  Si vous désirez être capable de persévérer, cela va vous demander d'imiter quelqu'un.  Si vous voulez avoir de la maîtrise de soi, vous devrez imiter ceux qui en ont  . Si vous voulez avoir plus de foi, vous devez la prendre des gens qui en ont plus que vous…emparez-vous de leur foi, imitez ces gens et vous deviendrez comme eux… » (Parlant des célibataires) « Mais, certains d'entre vous êtes trop orgueilleux pour vraiment imiter quelqu'un d'autre. C'est le plan de Jésus… »

Dans cette structure pyramidale d'imitation de la personne au-dessus, tous deviennent des copies conformes de leurs dirigeants, répétant – tels des perroquets – ce qui leur a été enseigné.  La personnalité d'un membre peut soit se perdre ou être recouverte de celle de son leader.

Ce qui est important, c'est comment le leadership perçoit qui est Jésus-Christ et comment Il vivait Sa vie.  Si ceci est distortionné, alors le processus de copier ira du haut de la pyramide et se répandra vers tous.  L'idée de prendre la foi de quelqu'un d'autre n'est pas biblique.  Notre foi se développe et se fortifie; elle n'est pas volée ou empruntée à un être humain.  C'est quelque chose que chacun a.  Si tel n'est pas le cas, alors la personne n'est pas sauvée.  La foi dont parlent ces gens n'est pas la foi vivante dont nous parle l'Évangile.  Elle n'est qu'une imitation de la personnalité d'autrui, avec ses habitudes et activités bibliques.

Le simple dénominateur d'apprentissage et de croissance est également mal placé.  Ils l'appellent passer du temps dans la Bible, nous l'appelons passer du temps avec le Seigneur.  Bien qu'en surface cela semble la même chose, ce n'est pas le cas.  Ils dépendent sur l'élément humain du début à la fin et laissent de côté le Saint-Esprit, excepté lorsqu'en certaines occasions, ils veulent plus de feu pour travailler davantage.

Mais le conflit s'installe lorsque Christ amène le membre à l'écart afin qu'il passe du temps avec Lui, nourrissant une relation vivante dans la connaissance de Sa personne, de Lui.

Ils enseignent contre ces notions en élevant la relation constante entre le membre (le disciple) et son partenaire de prière (son leader) comme étant une nécessité quotidienne ou régulière.

Faire des disciples est le but de leur existence.  Ceci peut vouloir dire pour certains d'abandonner leur travail ou leur scolarité pour la cause de l'assemblée.  Ce n'est pas un message réconfortant pour ceux qui veulent vraiment avoir un impact sur la société, et ce n'est d'ailleurs pas un message biblique.

 

 

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